Janvier 2015: Scanner, IRM et Scintigraphie osseuse

Période de stress intense, celle des examens afin de définir un protocole de soin. Encore plus angoissant, l’attente des résultats…

Scanner thoraco-abdomino-pelvien 7 janvier 2015.

J’ai rendez-vous à 10h45 pour le premier des examens du bilan d’extension, le scanner. La vessie pleine, je m’impatiente sur ma chaise, il est 11h15. Pour me calmer Joëlle me pose la main sur le genou. Nous sommes au Centre Hospitalier d’Avranches et dans la salle d’attente toutes les chaises sont prises. Enfin, la porte du cabinet d’examen s’ouvre et je suis appelé. L’infirmière me conduit dans le couloir qui mène au local infirmerie pour me préparer. En souriant elle me dit:
-nous avons un peu de retard car nous avons eu une urgence, un accidenté de la route pour passer un scanner.
Je lui répond que ce n’est pas grave mais que je commence à avoir envie d’uriner. Puis elle me dit:
-rassurez-vous, ça ne va pas être très long, je vais vous faire une injection d’iode pour que les images du scanner soient bien contrastées puis je vous installe sur la table d’examen. Il faut compter une vingtaine de minutes pour le balayage complet du corps. Si vous n’arrivez pas à vous retenir jusqu’à la fin, ce n’est pas grave. Voilà, je vous laisse cinq minutes te temps que l’iode fasse son effet. A tout de suite.
Je peine à me retenir pour ne pas uriner mais j’y arrive quand même, la fierté sans doute. L’iode me procure une sensation de chaleur à la gorge et à la vessie. Par la fenêtre de séparation j’aperçois pour la première fois le scanner. C’est un énorme anneau blanc. L’accidenté est encore sur la table qui se déplace à travers l’anneau. Puis trois personnes viennent pour le remettre sur un lit médical, son examen est terminé. Ça va être mon tour…Une autre infirmière vient me chercher. Elle me conduit près de la machine. La salle est climatisée et j’ai un peu froid. Je m’allonge sur la table et l’infirmière me sangle au niveau de l’abdomen. Mon nom est inscrit sur un petit écran vidéo fixé sur l’anneau du scanner. Elle me recommande de ne pas bouger et quitte la salle après m’avoir dit que je pouvais appeler à tout moment si besoin. Puis je vois un cercle métallique qui tourne à l’intérieur de l’anneau dans un doux ronronnement. L’examen est commencé, je ne pense à rien de particulier mais je suis soulagé. La table se déplace doucement au travers de l’anneau. Je ne ressens rien de particulier, je n’ai même plus envie d’uriner. Par moment je ferme les yeux sans savoir pourquoi. Par deux fois on me demandera de bloquer ma respiration. Les vingt minutes s’écoulent assez vite. L’examen est terminé. L’infirmière me libère et je lui dit qu’il me faudra les résultats du scanner pour aller passer la scintigraphie osseuse. Les résultats me seront envoyés par la poste. Je ressors de la salle d’examen pour retrouver Joëlle puis nous quittons l’hôpital. Deux jours plus tard nous recevons les résultats. J’ouvre l’enveloppe avec avidité et je commence à lire avec Joëlle. Au niveau abdomino-pelvien: rien de particulier si ce n’est des micro-kystes biliaires (que tout le monde a plus ou moins). Au niveau thoracique: rien de particulier non plus sauf une petite phrase que nous ne comprenons pas: "A noter, un petit granulome calcifié, apical droit". Le lendemain j’avais rendez-vous avec mon médecin traitant qui m’expliqua que ce n’était pas forcément une croissance métastatique, ça pouvait être aussi la conséquence d’une chute. Effectivement, il y a douze ans, je suis tombé dans un escalier…Toutefois, ce petit granulome refera parler de lui à la scintigraphie osseuse.

IRM pelvienne et prostatique 20 janvier 2015.

Nous sommes au Centre d’Imagerie Médicale de Saint-Grégoire (Rennes). Malgré l’aide du GPS nous avons eu du mal à trouver. Heureusement que l’on prévoit toujours une demie heure de battement avant les rendez-vous. J’ai rendez-vous à 16h15. A l’accueil la secrétaire n’est pas très aimable. Elle m’enregistre et me montre la salle d’attente où Joëlle m’attendra. Je suis le premier, il n’y personne d’autre. A peine trois minutes plus tard, un infirmier vient me chercher. Il me conduit dans un petit local pour me faire une injection d’iode. Puis il me conduit dans la salle d’examen. Je découvre l’IRM, je suis impressionné voire paniqué, c’est un anneau comme le scanner mais beaucoup plus étroit. L’infirmier me rassure:
-ne vous inquiétez-pas, seul le bas ventre est radiographié, la tête ne passe pas dans l’anneau.
Je m’allonge sur la table et il m’immobilise avec une sangle. Puis il me pose un casque sur les oreilles car l’IRM est très bruyante. Une musique est diffusée dans les écouteurs et l’examen commence. Effectivement, malgré le casque j’entends les saccades sonores de l’IRM. Je suis calme et je patiente ainsi une trentaine de minutes. L’infirmier vient me chercher et me conduit dans le bureau du docteur radiologue. Il a déjà les résultats et m’explique en me montrant les radios:
-effectivement, vous avez une tumeur de huit millimètres de diamètre.
Je reste pantois, choqué je lui dis que c’est fichu ou quelque chose de semblable. Il me rassure:
-non non, il y a la radiothérapie, il faut voir avec votre urologue.
La consultation a duré cinq minutes. Je ressors de son bureau abasourdi mais lucide pour retrouver Joëlle. Il n’y a plus qu’à attendre la suite me dit-elle. Nous repartons et le soir en arrivant nous consultons internet pour se renseigner sur la radiothérapie.

Scintigraphie osseuse du corps entier 21 janvier 2015.

Cette fois c’est à la Polyclinique de la Baie à Avranches que l’examen se déroule à 11h15. Joëlle m’accompagne comme toujours. A l’accueil, la secrétaire nous explique le déroulement de la radiographie qui se passe en deux temps et dure environ deux heures. Tout d’abord, une première radio est faite sans produit contrastant d’une durée de vingt minutes. Puis un produit légèrement radioactif est injectée, il faut attendre une heure et demie et la deuxième radio qui dure 1h30 peut avoir lieu. Entre les deux radios nous allons déjeuner à la cafétéria du centre commercial tout proche. De retour à la Polyclinique l’infirmière radiologue me prend aussitôt. Comme le matin je m’allonge sur la table, l’opératrice me sangle et me recommande de bouger le moins possible. Je vais rester ainsi près d’une heure trente. Puis je suis conduis dans la salle d’attente, le médecin va me recevoir pour les résultats. Après une dizaine de minutes il vient me chercher et invite Joëlle à venir également. Il nous fait asseoir et ouvre mon dossier. Comme prévu, je lui donne les résultats du scanner. Il superpose les radios du scanner et de la scintigraphie. Après une rapide lecture, un sourire aux lèvres et en nous regardant par-dessus ses lunettes, il nous annonce:
-globalement, les résultats sont satisfaisants. Toutefois, sur la deuxième vertèbre lombaire, il y a la partie supérieure qui est très sombre. Je préfère ne pas prendre de risque, il faut reprendre rendez-vous avec votre urologue pour des examens complémentaires.
Pas de chance, après un bref réconfort au début des commentaires, me voilà plonger dans le doute. J’ai beau lui expliquer que j’avais chuter dans un escalier il y quelques années mais rien n’y fait. Le petit granulome apical refait surface pour n’empoisonner l’existence. Nous prenons congés et en arrivant à la maison je prend rendez-vous avec l’urologue. Il me recevra le 2 février 2015.